Ton parcours de suivi de grossesse se déroule normalement, tu n’as pas de pathologie particulière, mais une question persiste : et si tu optes pour un accouchement hors Maternité, c’est-à-dire accouchement en dehors d’un service de maternité traditionnel ? Dans cet article, nous explorons les options possibles, en t’exposant les éléments essentiels pour t’aider dans ta décision.

Si l’idée d’accoucher en dehors de l’environnement hospitalier, t’inspire, deux options s’offrent à toi, en France : les maisons de naissance et l’accouchement à domicile assisté.

Ces possibilités s’offrent à toi, si tu n’as pas de pathologie avant la grossesse et/ou que tes accouchements antérieurs sont normaux, qu’il s’agit d’une grossesse unique avec une présentation qui n’est pas en siège.

• Les maisons de naissances : ce sont des établissements indépendants gérés exclusivement par des sagefemmes (il n’y a donc pas d’obstétriciens, ni de pédiatres).
  Leur objectif est de permettre une approche personnalisée du suivi jusqu’à l’accouchement, à partir du moment où, la femme désire un accouchement physiologique (c’est-à-dire sans prise en charge médicamenteuse et sans intervention médicale) et, qu’elle n’a pas de facteur de risque connu.
  Comme le stipule la loi, les maisons de naissance, en France, sont contigües à une maternité ayant une activité de gynécologie obstétrique : en cas de problème pendant l’accouchement ou après la naissance du bébé, un transfert peut être effectué.
  Elles offrent aux femmes une prise en charge moins technicisée du suivi de grossesse, de l’accouchement et du post-partum.
  Elles n’assurent pas l’hébergement des femmes et de leur nouveau-né : la mère et l’enfant retournent à leur domicile quelques heures après la naissance.
  Elles n’assurent pas la prise en charge des urgences obstétricales.
  Concrètement, les futures mamans qui souhaitent accoucher dans une maison de naissance ont plusieurs possibilités, car ces structures ne fonctionnent pas toutes de la même façon.
  Si tu envisage cette option, consulte la liste des maisons de naissance en France ici.

• L’accouchement à domicile assisté : c’est-à-dire accompagné par une sage-femme.

En 2020, 1503 démarches d’accouchement à domicile ont été effectuées en France (223 ont été orientées vers une maternité en cours de grossesse, et 150 ont été transférées après un début de travail à domicile), soit 0,2% des naissances.

Actuellement, dans notre pays, les accouchements à domicile ne sont pas encouragés par les autorités publiques qui les considèrent comme « à risque ».

Alors que dans d’autres pays, comme aux Pays-Bas (où une femme sur six accouche à domicile), la manière de penser n’est pas la même : le modèle néerlandais favorise les naissances à domicile et limite la médicalisation pour les grossesses à bas risque.

D’autres pays européens se sont aussi ouverts à l’accouchement à domicile assisté.

Si tu optes pour un accouchement à domicile, tu seras suivi par la même sage-femme, tout au long de la grossesse, pour l’accouchement et le postnatal. Cependant, peu de sagefemmes proposent cet accompagnement, si c’est ton souhait, il faudra donc effectuer des recherches pour trouver une professionnelle près de chez toi.

Contacte rapidement la sage-femme accompagnante : 

Si tu envisages un accouchement hors d’une maternité, il est important de te rapprocher rapidement de la sage-femme qui t’accompagnera : la relation que tu auras avec cette professionnelle est importante, il est dont primordial que tu te sentes en confiance. 

Les demandes concernant les maisons de naissance peuvent être nombreuses en fonction de ta région, il est donc essentiel de t’y prendre tôt. La validation de ton inscription sera fonction de la proximité de ton lieu d’habitation.

Ce que tu dois ABSOLUMENT savoir sur l’accouchement hors maternité :

Lorsqu’on accouche en maison de naissance ou à domicile : il ne peut pas y avoir d’anesthésie péridurale, peu ou pas d’utilisation de médicaments comme en milieu hospitalier.

La sage-femme n’a aucun matériel pour traiter les complications éventuelles lors de l’accouchement à domicile : oxygène, sang en vue d’une transfusion, forceps ou ventouse…

Si le travail venait à se prolonger ; qu’il y ait un risque ou une complication au cours de l’accouchement ou que tu souhaites finalement bénéficier d’une analgésie péridurale (ce qui a concerné moins de 2% des femmes en 2018) : la sage-femme organisera ton transfert vers la maternité où tu t’es inscrite durant ta grossesse. 

La distance entre ton domicile et la maternité doit donc être vérifiée afin de s’assurer que le délai d’intervention est compatible avec la gestion d’une urgence. De manière consensuelle, à travers les collèges et associations de professionnels, recommandent de ne pas résider à plus de 30 à 45 min de la maternité si tu souhaites t’orienter vers cette possibilité.

En fonction de l’établissement, la sage-femme que tu avais choisie pourra te suivre ou peut ne pas y être autorisée ; il est donc souhaitable qu’elle se soit mise en contact avec l’équipe médicale de la maternité la plus proche afin d’être connue par cette équipe.

Tu as maintenant une partie des cartes en mains pour mûrir ta décision concernant l’accouchement en dehors du cadre traditionnel de la maternité. J’espère que la description des maisons de naissance et l’accouchement à domicile, t’a permis de mieux comprendre les différentes options qui s’offrent à toi en France. Toutefois, il est crucial de considérer attentivement les implications, telles que l’absence d’anesthésie péridurale et la nécessité d’un éventuel transfert en cas de complication.

En cultivant une relation de confiance avec la sage-femme accompagnante et en prenant en compte tes propres besoins et préférences, tu peux prendre une décision éclairée qui correspond à ta vision de l’accouchement. Il t’appartient à présent de trouver l’approche qui te convient le mieux pour vivre cette expérience, qui, quel que soit ton choix, sera unique.

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